Le 6 juillet, je reçus un message avec le contenu suivant: “Merci pour l’énorme travail de vulgarisation de la Spirale Dynamique, et le riche contenu de votre blog.” La personne me racontait qu’elle était engagée dans l’univers intégral et avait des contacts au sein d’un think tank américain en Californie et « je sens qu’il est bien que nous soyons en contact ».
En PS, il m’avait demandé les coordonnées de notre réseau social “Spirale Dynamique” avec la remarque que c’est tellement bon de ne pas se sentir trop seul!
Par message de retour le lendemain, je lui ai indiqué l’adresse de notre réseau social et je continuais sur mes expériences avec le site et ses lecteurs, le réseau social et les personnes intéressées ou non.
Le 9 juillet, comme il n’avait pas réagi à mon message, je lui en ai envoyé un autre plus long avec la présentation de ce qu’on pouvait faire ensemble, vu qu’il semblait être seul et chercher également la coopération. Je lui ai également parlé de mon début et de mon passé avec la Spirale.
Je terminais sur: « Alors je ne sais pas ce que vous avez imaginé en lisant mon site, mais je vis également dans une grande solitude, ce qui m’amène à la question, que faites-vous au sein du think tank en Californie? Comment pouvons-nous travailler ensemble pour être moins seul, chacun de notre côté? Je vous avoue avoir un peu de mal à comprendre votre solitude vu le nombre de choses dans lesquelles vous êtes impliqué et quand je vois la photo d’accueil de votre site, je suis presque jalouse du nombre de gens que vous avez réussi à réunir sur la photo. Ne coopèrent-ils pas avec vous? »
Près de deux heures plus tard, je reçu une réponse. « De mon côté, j’ai sans doute parlé un peu légèrement de solitude. Je ne suis pas vraiment seul en effet (pas assez parfois … j’ai cinq enfants). Le fait est que la Spirale Dynamique, mais plus encore l’approche intégrale de Ken Wilber (que vous adoreriez et qui, d’une certaine manière « intègre » la Spirale Dynamique) sont peu connus en France, et de ce point de vue, nous ne sommes pas si nombreux en France donc manquons parfois d’interlocuteur. Les miens sont largement à l’étranger, où je suis souvent et j’ai commencé à recenser les personnes qui en France s’intéressaient à l’approche intégrale (et à la Spirale Dynamique). »
Comment peut-on oser parler de solitude quand on a cinq enfants à la maison et un tas de contacts variés! J’étais choquée. C’était donc encore un type avec lequel on ne peut rien faire, d’autant plus que sa phrase suivante me le confirmait: « Je ne sais pas encore comment nous pouvons collaborer, ce qui doit émerger émergera naturellement. » J’ai parfois l’impression de littéralement crever de solitude, si je devais attendre qu’une aide vienne quand elle viendra, je serai morte depuis longtemps.
Comme les échanges étaient malgré tout bien engagés, j’ai continué à lui parler des autres projets sur lesquels je travaillais, mais surtout j’attendais une réponse à ma question « Je sens qu’il est bien que nous soyons en contact ». Qu’est-ce qui vous a fait penser cela? Dans quel but? Ou plutôt où cela pourrait-il nous mener? »
Le lendemain, il m’a répondu: « Mon mail initial n’appelle pas de suite immédiate. J’ai vu que vous aviez une belle connaissance de la Dynamique Spirale, ce qui est rare en France, et mon intuition m’a dit que c’était bien juste de se présenter l’un à l’autre. L’avenir nous dira si nous avons des collaborations possibles, je n’ai aucune intention précise. Émergera (ou pas ) ce qui doit émerger. J’ai reçu votre invitation pour le Cercle Jaune et vous remercie, mais je ne souhaite pas m’inscrire dans un autre outil en ligne, je cherche plutôt à simplifier et mettre moins de digital et de virtuel dans ma vie. »
Je n’ai plus répondu, puisqu’il ne souhaite pas coopérer, encore un, et que dans son dernier message, il répète ce qu’il m’a dit au début. De toute manière, s’il ne voulait qu’un numéro sur une liste de gens formés à la Spirale, il suffisait de le dire, je ne me serais pas lancée dans des espoirs fous.