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43-Surdouance et Spirale Dynamique

Je suis en train de lire un livre fort intéressant qui porte le titre « Trop intelligent pour être heureux » de Jeanne Siaud-Facchin et j’y retrouve beaucoup de similitudes entre les problèmes des surdoués qui y sont décrits et ceux de la Spirale Dynamique qui se trouvent dans le piège Gamma et au niveau du Second Plateau.

FB-14-CerveauPour se penser, s’imaginer, se comprendre surdoué ou à haut potentiel (HP) ou zapar (être à part, terme que je préfère à zèbre) à l’âge adulte, il faut en avoir saisi toutes les dimensions, toutes les nuances. Il faut avoir compris qu’il s’agit moins d’un haut niveau intellectuel que d’une intelligence aux composantes singulières qui modifie la façon de percevoir, comprendre et analyser le monde. Il faut avoir intégré que la dimension affective est une composante essentielle de la personnalité du surdoué. Être surdoué est peut-être finalement, d’abord penser avec son cœur, bien avant de penser avec sa tête.

Être surdoué, c’est une personnalité toujours marquée par ce double sceau: une intelligence puissante au fonctionnement qualitativement différent, une sensibilité intense qui imprègne chaque moment de vie.

Petit résumé à l’usage de ceux qui veulent comprendre d’un seul coup d’œil.

Être surdoué, ce n’est pas forcément être plus intelligent que les autres, mais fonctionner avec une intelligence différente.

Quand on est surdoué:

  • l’hypersensibilité,
  • l’ingérence émotionnelle constante,
  • la réceptivité sensorielle exacerbée,
  • l’empathie qui capte toutes les émotions des autres,
  • les capacités sur-développées des cinq sens,

sont des composantes indissociables de la personnalité.

FB-Trop intelligentL’intelligence du surdoué est riche et puissante, mais s’appuie sur des bases cognitives différentes:

  • une activation cérébrale d’une haute intensité,
  • un nombre de connexions de neurones significativement plus élevé, des réseaux de neurones qui se déploient dans toutes les aires du cerveau,
  • un traitement des informations en arborescence avec une ramification rapide d’associations d’idées qui ont du mal à se structurer,
  • un déficit de l’inhibition latente qui oblige le système cérébral à intégrer toutes les informations en provenance de l’environnement sans tri préalable: les surdoués en ont plein la tête,
  • une impossibilité d’accéder aux stratégies utilisées lors de la résolution d’un problème car les connexions se font à grande vitesse et en deçà du seuil de la conscience,
  • une intelligence intuitive et en images qui se débrouille mal du langage, des mots et de la structure verbale.

Les caractéristiques cognitives et affectives du surdoué sont validées par les connaissances scientifiques actuelles et en particulier par les neurosciences. Il ne s’agit ni de croyance, ni de mythe, ni de fantasme mais d’une réalité objectivable.

Tiré du livre « Trop intelligent pour être heureux » de Jeanne Siaud-Facchin