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45-Faire connaître la Spirale

Ce n’est pas un bon jour pour écrire cet article, c’est évident. Je suis en rage contre tout et tout le monde. J’en ai marre de ma vie d’exclue, de tourner en rond avec des cons autour de moi, alors je suis trop souvent de mauvaise humeur et trop radicale. J’étais en contact avec un gars de Nice qui lisait mes articles, on a échangé deux ou trois mails, comme il était sur Facebook, nous avons continué là-bas. Il avait des textes intéressants, même si les fautes d’orthographe m’agaçaient, c’est un trait de ma surdouance contre lequel je ne peux rien, mais quand je lui ai demandé de l’aide, parce que justement, j’en ai cruellement besoin, il m’a écrit qu’il avait d’autres priorités.

Femme désespéréeLa loi du Plus Fort, c’est celle des meurtriers de la planète, des animaux, des plantes et des hommes par le refus d’aider ceux dans le besoin, alors je lui oppose la loi du Plus Faible que je pratique au quotidien. Si je me retrouve face à plus fort, comme dans le cas de ce gars — et pour comprendre les mots « plus fort », il faut avoir lu la Loi du Plus Faible — et que je vois clairement qu’il est plus fort que moi, alors je réagis au quart de tour. Adios le contact Facebook, adios l’abonnement à ma newsletter, effacement de tous les messages, coupure totale. Même s’il avait trouvé mon idée de faire connaître la Spirale Dynamique au travers d’une lettre commune à publier dans la presse géniale, j’ai préféré y renoncer. Je n’aurais pas réussi à ravaler mon brusque dégoût de cette personne pour la garder parmi mes contacts et travailler sur notre idée! Il y a tant de gens qui arrivent à se contorsionner dans tous les sens pour imposer leur volonté, je suis très différente. Tous ceux qui ne coopèrent pas, je les rejette. Et de toute manière, les mots, c’est tellement galvaudé de nos jours qu’ils perdent parfois tout leur sens. Tout doit être génial, super, en forme, jeune et beau. Y’EN A MARRE!

Comme j’ai toujours encore de bonnes idées, de celles qui coûtent de l’argent au lieu d’en rapporter, j’attends la suivante pour écrire des articles ou pour mieux vivre au lieu de végéter. Et en attendant, je poursuis mon suicide financier, après le suicide social, il fallait que ça arrive.

Mon problème, c’est que je suis trop intelligente, que je parle 5 langues et que je me passionne pour plein de choses nouvelles, en général en dehors de la technologie gadget, j’ai tant besoin, toujours besoin d’autre chose que les crétins qui m’entourent. Je vois, je ne suis toujours pas calmée. J’ai ainsi rejoint une société autrichienne qui vent des cartes de paiement bancaire Mastercard avec fonction cashback, je parlais à nouveau allemand, mais pour travailler en solo, je ne suis pas motivée, donc ce projet est bloqué.

Ensuite, un des gars m’a entraînée ou plutôt m’a informée, et je me suis emballée, dans le financement participatif pour des projets privés. Ce sont des Américains, cette fois je parle à nouveau anglais, ils ont une formule unique qui m’a séduite, mais nous n’avons pas le droit de faire de la pub sur nos blogs, cela doit toujours passer par des contacts privés et personnels. Alors la seule chose que je puisse faire, c’est recopier la traduction de leur remarque au bas du site sans mentionner le nom de l’entreprise, car je ne peux pas dire A sans dire B: « Une partie de mon projet est de m’associer à la communauté d’intention de la plate-forme américaine de financement participatif communautaire. Qu’est-ce qu’une « communauté d’intention? » C’est une communauté qui partage les dons d’une manière qui permette à tous nos projets de progresser en atteignant potentiellement plus de donateurs, créant ainsi une plus grande chance de succès pour notre propre projet. Je choisis d’y participer en utilisant la « formule de redistribution de dons » de ce financement participatif communautaire. Cela signifie que lorsque vous faites un don à mon projet, je peux choisir d’en utiliser une partie pour faire des dons pour aider d’autres projets au sein de notre communauté d’intention. » Je pense qu’ils ont peur de l’envahissement par une foule d’intéressés si cela passait par de la pub. J’y ai investi une bonne partie de mes petites économies pour pré-financer des projets dans mon cher Sahel. Mais là aussi, les choses sont un peu à l’arrêt par manque de motivation. L’autre jour, j’ai entendu dans un film que pour avoir confiance en soi, il faut que d’autres aient confiance en vous. C’est mal parti alors dans un pays où la méfiance est presque viscérale.

Alors, il y a une semaine, comme je suis tombée sur Didier Poli et son Agence 131, une agence de recrutement pour surdoués, je me suis inscrite tout de suite. Mais ce n’est que la version bêta, donc il faut encore une fois attendre des mois jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose. Comment peut-on susciter l’espoir partout pour ensuite le détruire à nouveau? N’y a-t-il plus que des pervers et des psychopathes sur terre?
J’EN AI MARRE D’ATTENDRE!!

06-Se promener sur la Spirale Dynamique

Ma vie intérieure, celle de ma conscience, est bien plus importante que ma vie extérieure en contact avec d’autres car je suis de retour en enfer, en France, où les relations sociales sont souvent un calvaire. Je reviens de 13 jours au Burkina Faso où j’ai rencontré des êtres humains tels que je les imagine: respectueux des autres, bienveillants, ouverts… Un pur plaisir après les longs mois de solitude. En Afrique, la plupart des gens ne connaissent pas ce monde ORANGE (Orange et le surplus de malheurs) qui crée tant de malheurs. Mais ils comprennent mes besoins car ils ont les mêmes.

Le 4 mars, j’avais accès à Internet, pouvais télécharger mes courriels, et parfois en envoyer à partir du site d’ORANGE, car les configurations ne fonctionnaient pas avec Thunderbird. J’ai ainsi réussi à fixer un rendez-vous rapide et court pour le samedi 6 mars avec mon petit frère de cœur qui venait du Niger pour me rencontrer également pour la première fois. Je suis arrivée de Ouagadougou, il était déjà arrivé. Mon autre frère le connaissait déjà, cela m’a permis de passer presque tout le temps seule avec lui et de découvrir un être aussi génial que j’aurais pu l’imaginer. Je n’en revenais pas de le voir assis à côté de moi, j’avais l’impression d’avoir retrouvé un frère que j’avais perdu trente ans auparavant. Je découvrais en lui une parenté d’âme qu’il ne m’avait jamais dévoilée à l’écrit. J’avais bien eu quelques soupçons d’être tombée sur quelqu’un de vraiment bien, mais cette profondeur dans ses paroles, je ne l’aurais jamais imaginée. C’était un moment de pur et d’intense bonheur.

Plusieurs jours plus tard, pendant l’un de nos trajets en voiture, mon petit frère était reparti depuis longtemps au Niger, nous étions en train de discuter, je me rappelle avoir dit en réponse à je ne sais plus quoi « c’est peut-être parce que je suis blanche… » et j’entends encore mon ami ou son frère dire « Mais toi, tu n’es pas blanche, tu as juste la peau blanche, tu es noire à l’intérieur ». C’était le plus beau des compliments qu’on ait pu me faire. Avoir grandi en conscience jusqu’aux cimes les plus élevées de la Spirale Dynamique pour revenir partager aux premiers niveaux d’existence, le POURPRE et le ROUGE, la conscience de l’Afrique me faisait jubiler intérieurement. J’en étais folle de joie, en plus après ce que je venais de vivre avec mon petit frère du Niger, c’était sublime. Et c’est pour cela que les Africains me comprennent et que les blancs me rejettent. Leur conservatisme, leur fixation sur l’ORANGE ou le BLEU est tellement loin de tout ce qui vient après en termes d’évolution qu’ils ne peuvent en général pas comprendre.

Je voyais récemment un reportage sur les débuts du Coran où on décrit que Mohamed qui vivait d’abord à La Mecque a dû partir à Médina, une autre ville, parce qu’il était persécuté par ses compatriotes là où il était. J’ai l’impression de vivre moi aussi une telle situation. Et puis, j’ai aussi vu la vie de Roberto Saviano qui a eu le courage de dénoncer la mafia en Italie et qui de ce fait ne peut plus vivre normalement, toujours sous protection policière. Il disait qu’il vivait comme dans une prison, qu’il en changeait régulièrement, mais que c’était une prison tout de même. C’est pareil pour moi. Je peux sortir, mais c’est tout de même une prison ici car ceux que j’aime ne sont pas ici. Lorsqu’on se situe à TURQUOISECORAIL, pour certaines choses, on n’a plus d’amis, on a des sympathisants, des disciples, des frères et soeurs, mais pas d’amis sur lesquels on peut vraiment compter. Si CORAIL se développe avant que la planète ne soit détruite par l’égoïsme, on trouvera sans doute des amis. Aujourd’hui, les amis en ORANGE sont si loin de mes propres préoccupations et tellement obnubilés par l’argent que les amitiés se délitent à la vitesse de la lumière.

Ma situation actuelle: le piège Gamma

Lorsque l’on franchit un valmème, comme dans mon cas, de JAUNE en TURQUOISE et de TURQUOISE en CORAIL, on passe par diverses étapes qui sont Alpha, Bêta, Gamma, Delta, puis à nouveau Alpha qui est un état stabilisé. En ce qui me concerne, le test psychologique au début de ma formation a révélé, ce que je savais bien du reste, que je suis profondément entrée dans le Gamma, un état de colère, de manque d’espoir et de révolution. « Si les choses vont suffisamment mal, l’entité (organisation ou personne) descend de Bêta à Gamma. Et là, on est fait comme un rat en raison de barrières qui semblent infranchissables. Il y a en Gamma une vision claire de comment sont les choses mauvaises, que la perception soit correcte ou pas, il produit un vrai sens pour savoir ce qui n’a pas marché et pourquoi. »

Avant de sombrer dans Gamma, voire une fois qu’on y est, il y a une option de réforme. Mais « voir l’option de réforme requiert en général que quelqu’un vous ramène vers le bas et vous le montre. En fait, prendre le chemin de la réforme requiert une volonté de pro-agir plutôt que de réagir, un engagement sincère à prendre quelques risques et d’avoir l’énergie de se détourner d’un chemin glissant et d’avancer à travers champs. La plupart des gens attendent que le prochain pont soit construit, et alors il est trop tard, car ils tombent dans le piège Gamma. »

J’ai toujours pris des risques, couru à travers champs, agi plutôt que réagi, mais rien n’y fit. Mon pont, ce sont les relations humaines que je peux tisser avec d’autres. En France, plus précisément en Alsace, les gens mènent une guerre sociale contre moi, je vis dans l’exclusion pour délit de conscience. Je n’ai pas le droit de dire ce que me dicte ma conscience et ma pensée si je veux être acceptée. C’est absurde et j’en suis bien consciente.

« Un Gamma profond est une période très difficile car une partie de la perception est que l’intéressée n’a pratiquement aucun pouvoir pour changer les choses« . Je suis dans cette situation, mais les nassaras, les blancs comme on dit au Burkina, n’en ont que faire. « Souvent le système de valmèmes est lui-même la barrière. La personne sait trop pour son propre bien. » Ce problème est bien le mien, alors je fais quoi, je coupe un quart de ma cervelle pour savoir moins???

« Les émotions qu’occasionnent les frustrations et la confusion de Bêta libèrent une colère profonde et de l’hostilité en Gamma. Même revenir au passé n’a plus de sens. Imaginez-vous dans le coffre d’une voiture, impossible de vous libérer. Personne ne peut entendre vos cris désespérés pour de l’aide. Il n’y a plus d’espace pour respirer. Pouvez-vous ressentir la panique, la peur? Vous vivez sur des montagnes russes émotionnelles. Il y a des tentatives effrénées d’en sortir, de trouver de simples moments de paix dans un monde chaotique et chancelant. La patience de Bêta du « attendons, nous verrons bien » ou « espérons que les choses se passent bien » est remplacée par des demandes impatientes d’actions et des actions maintenant, tout de suite. Il n’y a plus rien à perdre. »

Alpha, c’est le chemin vers le bien-être. Mais pour moi, on me l’a refusé, ce sont les autres, les égoïstes, qui m’ont fait entrer dans la phase Gamma. « On ne peut plus aller en arrière, mais on ne peut pas non plus avancer. C’est ainsi dans le piège Gamma. Toute l’énergie disponible est concentrée pour exister au jour le jour. La nuit apporte des moments de réflexion et de désespoir. L’aube n’éveille que des instincts de survie primitifs – fuir ou se battre. Mais quel bonheur y a-t-il pour une mouche de voler en plein dans une flamme? » C’est tout à fait ma question! Quel bonheur aurais-je à soutenir un SYSTEME absurde? Aucun, absolument aucun, une frustration sans fin.

« Quel en est le sens? Oublier le futur. Au diable le passé. Les autres n’ont qu’à s’occuper d’eux-mêmes. » Je n’arrive pas à raisonner ainsi. Même dans l’exclusion depuis 10 ans, ma pensée va d’abord aux plus faibles. La souffrance pénètre dans la profondeur de l’âme. C’est parce que je pense que les blancs sont déjà en grande partie déshumanisés qu’ils ne ressentent plus rien et qu’ils sont mêmes capables de vous répondre qu’ils n’ont pas à s’occuper de vos problèmes alors qu’ils sont directement à l’origine de ces problèmes!