Je croyais que la France était un pays orienté à la science et au raisonnement. C’est du moins ce que l’on m’a laissé croire lorsque je fréquentais encore le lycée. Aujourd’hui, j’en doute fortement.
Récemment, je tombe sur un reportage à la télé, enfin sur un bout de ce reportage, celui où l’on disait que le chocolat contenait des tryptophanes qui préparaient le corps à l’endormissement en aidant à la fabrication de mélatonine. Il me semble même qu’ils ont dit qu’on devrait prendre le petit-déjeuner le soir et le dîner le matin.
L’influence des pays scandinaves et des Allemands dans les hôtels a eu pour effet que depuis longtemps le petit-déjeuner salé est de mise. Mais dans les foyers français, ce n’est toujours pas le cas. La bêtise humaine n’a pas de limite. Et ce regard condescendant lorsqu’on change de méthode et qu’on passe à un petit-déjeuner salé, d’autant plus, si ce n’est pas par obligation, pour réduire la quantité de sucres par jour. Cette adoration du sucre, qui ‘avère en fait être un réel poison, c’est un peu comme s’il était le summum de la culture et de l’intelligence en France, alors que c’est visiblement tout le contraire, le summum de la stupidité. C’est comme avec cette histoire de café!
Dans ma vingtaine et trentaine, j’étais salariée dans une entreprise en Allemagne. Après le repas pris en commun avec mes collègues et pour lequel il fallait faire 10 minutes de marche à pied, au retour, nous avions l’habitude de prendre un café dans la petite cuisine de notre étage. Un jour, une nouvelle recrue vint renforcer nos rangs. En revenant de la cantine, je lui demande si elle prend un café. Jamais de la vie, à cette époque, je n’aurais imaginé sa réponse: « Nein, danke, Kaffee macht mich müde. » (Non, merci, le café me fatigue.) « Quoi? »
Ce petit bout de femme allemande était fatiguée par le café? Nous, moi, j’étais la seule Française, tous les autres Allemands, nous nous buvions toujours un café après le repas et nous laissions Ina à sa tisane. Elle avait compris, du moins ressenti, longtemps avant tous les autres, ce que les scientifiques allaient découvrir 30 ou 40 ans plus tard. LE CAFÉ DÉSHYDRATE.
Mais à l’époque, prendre le café après le déjeuner était un rituel immuable et indétrônable. D’ailleurs, c’est encore souvent le cas dans les entreprises.
Lorsque je suis revenue en France, j’ai continué à boire du café, deux grands mugs le matin et deux grands après le déjeuner, une sorte de rituel. Mais je ne me souviens pas avoir eu un coup de barre après le café en raison de la déshydratation. En plus, selon le Professeur Joyeux, le café à également de bons côtés, si on le prend noir et à raison de 4 tasses par jour. J’aimerais bien que ces deux groupes de scientifiques se parlent: ceux qui ont découvert ses fonctions de déshydrations et ceux qui défendent ses valeurs positives. Le commun des mortels comprendrait mieux les tenants et les aboutissants. Mais je suis bien consciente qu’il faut avoir l’esprit OUVERT et non pas bloqué ou arrêté pour pouvoir évoluer, changer dans le bon sens.
Pour l’instant, ce sont les gens en BLEU qui empêchent de grandes campagnes d’information pour le grand public sur le petit-déjeuner salé et la déshydratation du café, ce qui ne doit empêcher personne de conserver son petit-déjeuner sucré et de boire du café, en fin de compte, tout cela ne change rien à la responsabilité de chacun de sa propre personne et donc de sa santé.
Pendant des années, je défendais l’idée qu’il fallait voter pour faire honneur à ceux qui sont morts pour notre droit au vote, jusqu’à ce que j’observe que l’on vote à gauche ou à droite, le résultat est exactement le même: l’exploitation du peuple par des pseudo-dirigeants.
Récemment, dans ma boîte aux lettres, il y avait un papier de Marine, je ne sais même pas où il est passé. Hier, c’était au tour de François avec un gros titre Rouge et Bleu « Une volonté pour la France ». Ici, sur le site de la Spirale Dynamique, Rouge est la couleur de la tromperie, de la violence, de la manipulation, de la domination dans sa version malsaine que l’on voit apparaître partout. Le Bleu étant la couleur de la pensée de classes, de l’acceptation du pouvoir comme immuable, du contrôle des pensées et du jugement pour condamner, également très visible dans la société d’aujourd’hui.
Donc, Marine et François, vous qui pensez représenter la France, il n’en est rien. Vous ne servirez que vos propres intérêts et ceux de votre entourage proche et lointain. Ce n’est pas comme cela que j’aimerais vivre en France, je ne vais donc plus voter depuis de nombreuses années. Vous voyez, quand je pensais encore que voter pouvait changer quoi que ce soit, j’expliquais aux gens que s’ils votaient nul ou blanc, c’était comme voter fascisme, puisqu’ils ne donnaient pas leur voix au communisme si c’était ce qu’ils voulaient, voire au pouvoir qu’ils désiraient avoir en place, et inversement s’ils pensaient que le fascisme était la meilleure option pour un pays.
Aujourd’hui, j’ai eu la grâce de l’éveil, au moins dans ce domaine et dans quelques autres, cela ne sonne, certes, pas très politique, disons que j’ai ouvert les yeux, j’ai constaté, j’ai réfléchi et j’ai décidé que j’avais mieux à faire que d’aller voter. Tant que vous, Marine, François et tous les autres n’auront pas compris que nous ne sommes pas à votre service, mais vous êtes à notre service, tant que vous n’aurez pas compris qu’il faut une présidence collégiale pour un pays aussi complexe que la France, tant que vous ne vous intéresserez pas à la Spirale Dynamique et à la démocratie stratifiée, nous n’aurons rien en commun, nous vivrons les uns à côté des autres, sans contact, sans partage, sans intérêts communs.
Et dans cet article, je ne parle même pas de l’OPPT, de la forclusion de toutes les banques, toutes les multinationales et tous les gouvernements par trois avocats américains connaissant et ayant utilisé l’UCC, car ce n’est pas votre préoccupation première à l’heure actuelle, votre temps de cerveau n’est pas disponible pour ces nouvelles idées, ce changement de paradigme qui a eu lieu à niveau mondial. En fait, vous perpétrez un système illégitime, car vous en tirez de gros profits, mais on ne peut pas vous en vouloir si vous n’êtes au courant de rien. Mais êtes-vous vraiment dans l’ignorance? Dans ce cas, il serait grand temps de vous informer.
Cela fait longtemps que je ne regarde plus la désinformation de TF1 et co. De toute manière, les gros problèmes, on en est informé par d’autres canaux. Et ce qui est vraiment important, j’ai bien conscience des problèmes globaux de nos sociétés.
Pour ceux qui nous suivent ou qui s’intéressent à la Spirale, les caractéristiques principales de Rouge et de Bleu en société devraient être présentes à l’esprit, mais je veux bien en rappeler les principales.
Pour Rouge, les expressions saines sont: exiger le respect, faire des choses héroïques, explorer, découvrir, créer du plaisir et de l’aventure, se révolter contre l’oppression.
En Bleu, c’est faire son devoir, se sentir appelé par quelque chose de plus haut, se sacrifier pour la cause, trouver la joie dans le but et sa signification, établir l’ordre, des règlements et des lois, préférer l’intégrité et l’honnêteté.
On reconnaît ainsi tout de suite en Bleu la police et en Rouge les jeunes délinquants des quartiers chauds de certaines villes. Bleu vient après Rouge sur la Spirale, donc Rouge ne connaît et ne comprend pas Bleu. Et un Bleu profond rejette Rouge pour être dépassé, obsolète et source de problèmes.
Jaune qui représente le premier valmème ou niveau du 2e tier (terme anglais désignant le deuxième groupe de valmèmes ou plateau) sait que tous ces niveaux sont de même valeur et uniquement des étapes dans l’évolution de la Spirale vers Jaune et au-delà.
Dans la réalité, les policiers en Bleu veulent dominer les côtés négatifs de Rouge, ce dont Rouge a évidemment horreur, il va donc faire ressortir ses côtés négatifs. Il bascule et malmène, devient violent face aux personnes vulnérables. Des fusils à pompe et le grand arsenal quasi militaire de certains délinquants fait des policiers armés de pistolets des personnes fragiles, ils ne s’aventurent plus dans les quartiers chauds abandonnant la population à la loi du plus fort. Rouge a besoin de se prouver constamment qu’il est le plus fort, il ne supporte pas la faiblesse, qu’il exploite, intimide et manipule. Dans son monde, on est fort ou faible, les faibles sont là pour servir les forts. Ce sont des larbins qu’on menace, ridiculise et qui font usage d’un langage grossier.
Face à ce petit jeu, la police ne peut pas utiliser les expressions saines de Bleu. Elle va donc, elle aussi, ressortir ses expressions négatives ou malsaines. Elle devient rigide, ne remet pas son pouvoir en question, fait preuve d’une pensée polarisée et impose ses visions. Elle est également tournée vers le jugement pour condamner.
C’est une situation qui parait inextricable. Et pourtant renforcer ses positions de chaque côté n’améliore rien, au contraire, elle apporte toujours plus de violence.
Ce qu’il faudrait, c’est une situation totalement innovante. Prenons Marseille comme exemple, c’est comme Paris, une ville en arrondissements. Je ne connais pas la ville, mais il y a des quartiers chauds, malfamés où sévit un Rouge malsain. Pour commencer, le maire et les chefs des arrondissements devraient être formés du moins sommairement à la Spirale Dynamique. Pour les quartiers chauds, il faudrait mettre en place une « administration temporaire » avec beaucoup de discussions, de négociations avec la population et composée de cinq personnes également formées à la Spirale Dynamique: un chef Rouge qui sait répondre au Rouge malsain par un Rouge sain, un Bleu pour répondre aux besoins en Bleu de la police et de certaines personnes positionnées à ce niveau, un chef Orange, un chef Vert et surtout un chef Jaune, car c’est le seul qui aura fait le saut quantique entre Vert et Jaune et qui essaiera de lisser les conflits entre les valmèmes.
Ce serait une expérience à tenter, au moins sur un quartier chaud.
Du fait de mon diplôme universitaire en portugais, il m’arrive d’être appelée à faire l’interprète pour la police, en général la PAF ou Police Aux Frontières, mais également parfois le commissariat central.
La police, nous le savons, est une structure de l’État. Et ces structures formelles sont arrivées avec le valmème Bleu. En Bleu, il est donc question d’ordre, de vérité, de structure, de hiérarchie.
Les personnes arrêtées et qui sont conduites à la Police aux Frontières sont originaires de pays parlant portugais lorsque je suis appelée à la rescousse, en l’occurrence Angola, Mozambique, Guinée Bissau, Portugal et Brésil. Les sociétés africaines sont souvent dominées par Pourpre au niveau personnel, en Bleu au niveau de la religion, en Rouge au niveau de certains dirigeants de pays et d’entreprises. Les individus arrivent bien sûr à des niveaux de conscience supérieurs.
En Afrique, la police souvent corrompue, violente et habituée à se faire financer par la population pour augmenter ses revenus n’est pas appréciée par elle, mais crainte. On fait donc tout pour essayer de s’en sortir avec le moins de dommages pour soi-même de cette situation désagréable, d’ailleurs, on ne comprend pas comment fonctionne le système français de la police et avec la mauvaise image que l’on a de la police de son pays, on ne lui fait pas confiance, on endure.
Côté interprète blanche, on voit des films policiers à la télé où les enquêteurs expliquent aux prévenus qu’ils sont leur dernière chance de s’en sortir. Ils se présentent souvent comme quelqu’un qui veut du bien au prévenu, évidemment dans le cadre du crime commis, une position plutôt du domaine du Vert.
Alors, on se demande comment concilier les deux. D’autant plus que l’on assiste parfois à une grande incompréhension entre enquêteur et enquêté. Les personnes dominées par Pourpre dans leur vie de tous les jours ont besoin que l’on s’adresse autrement à elles que celles qui ont des valeurs en Bleu. Dans la société Pourpre, l’individu est soumis à la protection du groupe, quand il se trouve en-dehors du groupe, il se sent menacé, il a besoin de protection. Un policier blanc ou même nord-africain face à un prévenu noir doit avoir un comportement bienveillant, empathique, de compassion et d’autant plus si c’est une femme. La police a souvent tendance à voir les gens tout de suite comme les pires coupables, alors que jusqu’à preuve du contraire, nous avons toujours encore la présomption d’innocence comme règle de base! Au travers de sa vie personnelle, le policier a pourtant traversé la période Pourpre dans son jeune âge lorsque sa maman et son papa le couvaient, le protégeaient, l’aidaient à retrouver son équilibre lorsqu’il avait des problèmes. Mais il était très jeune, il avait même un doudou pour se sentir protégé durant la nuit. Mais après il a connu une phase Rouge de renaissance du Moi et maintenant il doit appliquer des règles de Bleu. Certes, les règles de Bleu sont nécessaires et bonnes pour que la société fonctionne en Bleu, mais il faut que les personnes en Pourpre puissent les comprendre. Alors, lors d’une audition, il ne faut pas s’attendre à ce que le ou la prévenue puisse répondre clairement aux questions posées. Dans sa tête, le prévenu a besoin d’expliquer pourquoi les choses sont comme elles sont et pourquoi il en est arrivé à faire ce dont il est accusé, cela l’oblige à des paraphrases, des répétitions et des rallonges. Parfois, je fais l’intermédiaire entre les exigences des règles en Bleu et les besoins des personnes en Pourpre, mais je dois faire attention à ne pas en faire trop, à ne pas empiéter sur le territoire du policier. Alors, cela fait un bout de temps que je pense que les policiers devraient être formés à cet outil de la Spirale Dynamique. Et pour les policiers, juges et autres enquêteurs qui passeraient par ici, il serait bon de commencer au début du blog, avec le premier article et ne jamais oublier que chaque valmème, chaque niveau a ses côtés positifs et ses côtés négatifs.
Le GASS ou Groupe Albert Schweitzer Solidaire de l’association ICEA a d’ailleurs été créé pour remédier autant que faire se peut aux duretés et rigidités de certaines pensées et intentions en Bleu et de l’inefficacité de l’État dans certains domaines.
La démocratie stratifiée, telle que définie par Don Beck, propose essentiellement qu’un élément de base de la démocratie, le gouvernement représentatif, soit mis en œuvre de façon à cadrer avec les valeurs et les normes, la culture, des gens à gouverner. En termes de « 4Q/8L », cela signifie de construire le carré en bas à droite (la forme de gouvernement) de manière à correspondre ((pour une présidence collégiale)) au carré en bas à gauche (la culture du peuple à gouverner) ((qui va de BEIGE à TURQUOISE)). En réalité, il s’agit d’un processus interactionniste, la culture influençant la structure et vice versa.
Pour sa présentation de l’état du monde en l’an 2000 au Forum mondial, Beck a donné quelques exemples de base de la nature d’une structure de gouvernement adaptée au valmème dominant de la culture, voir tableau. Il a également fourni quelques exemples de concordances du « monde réel ».
Bien sûr, dans de nombreux pays, la culture est dominée par de multiples valmèmes ou des harmoniques de valmèmes, ce qui nécessite le développement de structures gouvernementales à multiples facettes ou des sections de risque pour la population ne se sentant pas représentée. L’une des raisons de la montée de l’extrême droite en Europe de l’Ouest au cours de la première décennie du 21e siècle, est que la pensée de ceux qui gouvernent (BLEU/ ORANGE/VERT) a perdu le contact avec la classe ouvrière blanche traditionnelle d’électeurs (POURPRE/ ROUGE/BLEU) sur des questions comme l’immigration.
Il est à noter que, dans sa présentation, Beck ne donne pas d’exemple d’un pays de 2e niveau (Intégral) – le plus avancé étant les Pays-Bas en termes de culture dominée par le VERT, ce qui nécessite une forme sociale-démocrate de gouvernement. (Les Pays-Bas et les pays scandinaves sont sans doute les plus égalitaires de toute la planète.) Ainsi, les concepts de ce que pourrait être un gouvernement intégral sont, à ce stade, de pures conjectures. Il n’y a, pour l’instant, pas de bloc identifié d’électeurs de 2e niveau assez grand dans n’importe quel pays pour exercer une influence électorale.
Application de la démocratie stratifiée
S’il est clair que la Théorie de modernisation a échoué et échoue encore – avec des conséquences dévastatrices sur tout le monde en développement – la démocratie stratifiée en est à ses débuts. Sa plus puissante application et la plus répandue jusqu’ici était au début et au milieu des années 1990, quand Beck a participé à l’élaboration de la transition sud-africaine de l’apartheid à la démocratie multi-culturelle (voir Don Beck et l’Afrique du Sud). Au cours des dernières années, Beck a également fait du bon travail avec les Palestiniens, et le Centre pour l’Émergence humaine aux Pays-Bas a commencé à influencer le gouvernement néerlandais avec des idées fondées sur la Spirale Dynamique. Il y a cependant un nombre croissant de preuves empiriques pour l’appui aux concepts du modèle de Graves/Spirale Dynamique, ces idées sur lesquelles se fonde la démocratie stratifiée, ainsi que sur des modèles similaires tels que les étapes de l’Ego développées par Jane Loevinger en 1976. En ce qui concerne la hiérarchie des besoins de Maslow (1943, 1956, 1970, 1971), à bien des égards le précurseur de la Spirale Dynamique, il continue à être le modèle de la psychologie la plus utilisée à l’extérieur des rares salles du monde universitaire, avec les études formelles et de nombreuses anecdotes pour soutenir son efficacité.
Ce qui est nécessaire, c’est que les diplomates américains et les hauts dirigeants militaires soient formés à la Spirale Dynamique, aux 4Q/8L et au concept de Mesh-Works afin qu’ils puissent appliquer la démocratie stratifiée en Afghanistan, en Irak et partout ailleurs où le rôle des États-Unis comme seule vraie superpuissance mondiale les envoie. Comme les Américains expriment une profonde compréhension et de l’empathie pour les cultures locales et régionales, les États-Unis sont susceptibles de trouver de nouveaux amis dans le monde au lieu de porter la caricature du « vilain américain » dont ses compatriotes se sont vu affubler depuis si longtemps à l’étranger.
De même pour les Européens afin qu’ils puissent aller au-delà des excuses de bêlement pour les iniquités de l’empire et commencer à aider leurs anciennes colonies à se développer d’une manière qui est naturelle pour elle.
Bien sûr, une partie du défi est de comprendre comment les valmèmes affectent l’économie et le développement économique!
Pourquoi la théorie de modernisation n’a pas fonctionné?
Bien sûr, Rostow a clairement indiqué que ce n’était pas à réaliser du jour au lendemain et que la modernisation pourrait prendre jusqu’à 100 ans pour atteindre la maturité. Néanmoins, il est clair que le processus a été corrompu et qu’il est hors piste dans presque tous les pays dans lesquels la théorie de modernisation a été appliquée avec rigueur.
Talcott Parsons (1964) a identifié très justement que les « valeurs traditionnelles » étaient le plus grand obstacle au développement tel que prévu par Rostow. Bert Hoselitz (1964) a plaidé en faveur de l’introduction de l’éducation méritocratique comme un moyen d’inculquer aux générations à venir les valeurs occidentales. Alex Ingeles (1969) a défendu les médias de masse comme un agent essentiel dans la diffusion des idées sur la nécessité de la mobilité géographique, les unités de famille nucléaires, la planification familiale, les croyances et les pratiques séculaires et l’adoption du processus démocratique.
Tout cela, payé par l’aide au développement et des prêts, a fait peu de différence en Afrique noire. Les élites dans une grande partie du Moyen-Orient sont en effet riches du produit de leur argent du pétrole, mais ils sont myopes quant à leur dépendance du savoir-faire occidental et des travailleurs étrangers bon marché pour obtenir le pétrole du sol tandis qu’une grande majorité de leurs populations autochtones font l’expérience réelle de la pauvreté – même si le printemps soi-disant arabe de 2011 pourrait apporter un changement à cette inégalité flagrante dans certains pays du Moyen-Orient. « Eh bien, les Arabes sont-ils prêts pour la démocratie? ». Un certain nombre de pays du sud-est asiatique sont dirigés par au mieux des semi-dictatures – la plus célèbre étant la Birmanie – et, alors que certains exportent maintenant à une échelle industrielle, une grande partie de leurs populations mènent une vie très dure.
Alors que Parsons a correctement identifié les valeurs à la base des problèmes, ce qu’il n’aurait probablement pas pu savoir à l’époque – car Clare W Graves (1970, 1971/2002) avait à peine commencé à publier sur son travail remarquable – c’est la façon dont les systèmes de valeurs (valmèmes) fonctionnent et comment le changement a lieu sur la Spirale. (Cependant, la version initiale de la Hiérarchie des besoins de Abraham Maslow en 1943 a précédé celle de Rostow et celle de Parsons … alors peut-être qu’il n’y a aucune excuse?)
Ces « valeurs traditionnelles » que Parsons a vu comme des obstacles à la modernisation sont, en effet, naturelles pour une pensée tribale du valmème POURPRE. Vu que la motivation clé de POURPRE est de trouver la sécurité dans l’appartenance à un groupe, les tentatives de déstabiliser et d’imposer une autre façon de penser conduira soit à un renfermement sur soi et un refus catégorique de même envisager le changement, soit à l’émergence d’une forme très malsaine de ROUGE. (L’émergence d’un ROUGE sain nécessite les fondations d’un POURPRE sain). Ainsi, en ignorant les besoins de POURPRE ou, pire encore, le mettre en danger par la déstabilisation fonctionne réellement à contre-courant du processus de développement décrit par Rostow.
Il est généralement reconnu que si elle est acceptée dans la communauté, l’éducation peut ouvrir des horizons et conduire à la remise en cause des façons de faire traditionnelles. Toutefois, les valeurs transmises par les systèmes d’éducation doivent s’appuyer sur des fondations solides et de manière non menaçante – il faut éviter de remplacer ces valeurs de sécurité. Il est intéressant de noter que Daniel Lerner (1958), dont Rostow a emprunté de nombreux concepts pour la construction de la théorie de modernisation, a eu l’idée de prendre les enfants des élites tribales et de les éduquer dans les écoles et les collèges de l’Ouest. En théorie, cela semblait être une bonne idée d’envoyer les jeunes loin des milieux de renforcement des valeurs tribales traditionnelles. Cependant, Péter Tamás Bauer (1982) note que beaucoup de ces jeunes élites de formation occidentale sont retournés chez eux uniquement pour monopoliser les premières positions, restreindre la mobilité vers le haut et renforcer la tyrannie ROUGE la plus brutale, par exemple la République centrafricaine de Jean-Bedel Bokassa,
Charles Taylor du Liberia et, bien sûr, Robert Mugabe du Zimbabwe. Bauer appelle ce travail de sape du développement la « cleptocratie » car les élites semblent souvent uniquement intéressées à se remplir les poches.
Un ROUGE sain est un élément essentiel dans les « selfplexes » des entrepreneurs, et si vital pour la scène 2 de Rostow. Mais les dictateurs impitoyables qui ont si souvent utilisé l’argent de l’Occident pour leurs propres fins tout en opprimant et affamant leurs propres peuples ne pouvaient sûrement pas être ce que Rostow envisageait…?
Alors que les marxistes ont tendance à voir l’esprit de servitude économique dans l’application de la théorie de la modernisation, du point de vue socio-psychologique, il semble que c’est surtout dû à l’ignorance aveugle et à un manque total de compréhension du fonctionnement des systèmes de motivation humains, à la fois individuellement et culturellement. Une grande partie du tiers-monde, en particulier l’Afrique noire, est prise au piège dans des cultures de POURPRE et de ROUGE. Les profondes divisions tribales et les insécurités, comme au Rwanda, créées à l’origine par les frontières inter-tribales imposées par les colons européens ont été exacerbées par les pressions de moderniser et de soutenir la concurrence dans un monde globalisé. Au sommet de tout cela, des myopes occidentaux ont facilité une course apparemment sans fin des despotes tyranniques qui poursuivent leurs propres caprices pour se remplir leurs propres poches. Pas étonnant alors qu’un pays ou un autre en Afrique noire semble toujours être pris dans une guerre civile. Pas étonnant non plus que le spectre terrible d’un génocide semble toujours prêt à frapper quand POURPRE, la base cognitive de la Spirale, a été si complètement saccagée.
Depuis que l’étape 3 de Rostow nécessite une quantité importante de pensée BLEU, l’étape 4 nécessite à la fois BLEU et l’émergence d’ORANGE et l’étape 5 d’une large domination de ORANGE, alors qu’une grande partie du tiers-monde doit encore aller au-delà de ROUGE dans sa culture, il n’est pas surprenant que la Théorie de la modernisation ne fonctionne pas et que peu d’États du tiers-monde ont pu aller au-delà de l’étape 3.
Il convient de noter que les nouveaux géants économiques, l’Inde et la Chine, non seulement n’ont pas pris grande notice de l’avis de Rostow, mais ont des formes de culture BLEU établies de longue date. Ils étaient tous deux des civilisations très avancées avant de tomber sous le contrôle des Européens. Ainsi, leurs traditions étaient BLEU en nature ainsi que POURPRE. Les structures religieuses hautement sophistiquées de l’Inde remontent à plusieurs siècles et fournissent à une grande partie du pays un socle d’organisation et de discipline. Le communisme maoïste de la Chine, pour toute la suppression de ses habitants, a fourni une structure étatique monolithique et de contrôle qui a organisé le pays à grande échelle. Chris Edwards (1992) suggère que le succès des économies du tigre d’Asie et de la Chine est dû à une combinaison réussie de la religion confucéenne chinoise (BLEU/VERT) et de la pensée et des pratiques (BLEU/ORANGE) rationnelle occidentale. La religion dans ces sociétés a favorisé l’émergence d’un leadership politique et moral autoritaire (BLEU) qui exige le sacrifice, l’obéissance et le travail acharné en échange de la prospérité. Cela a favorisé l’acceptation de pratiques économiques et culturelles occidentales.
Si le sommet de la vision de Rostow était que chaque pays devrait se retrouver dans une société démocratique et consumériste, alors l’implication est que c’est la forme ultime qu’un pays devrait prendre. ((On voit aujourd’hui quel chemin catastrophique nous avons pris!)) Chaque pays devrait aspirer au style occidental de démocratie avec une personne / un vote (secret). Chaque pays devrait aspirer à avoir une économie consumériste ((Quand on voit qu’elle fait imploser la planète, elle ne peut vraiment pas être au sommet d’une quelconque échelle!)). L’autre conséquence est que toute autre forme de gouvernement de toute autre forme d’économie est automatiquement inférieure … et plus la distance socio-psychologique de ce gouvernement par rapport à l’idéal de Rostow, plus cette économie est inférieure.
Compte tenu de ces conséquences, il n’est pas difficile de voir que les préjugés ainsi déformés des vues de Rostow, Parsons et Inkeles les ont fait percevoir les valeurs tribales traditionnelles comme non seulement inutiles mais positivement nuisibles.
Pour la propagation de la Spirale Dynamique dans les milieux de la politique, nous avons entrepris de traduire et publier l’article de Don Beck sur la démocratie stratifiée.
Démocratie stratifiée versus Théorie de la modernisation
Il est assez étonnant que 50 ans après que Walt Rostow (1960) ait publié « Les étapes de la croissance économique: un manifeste non-communiste », les idées de Rostow – Théorie de la modernisation – forment toujours encore la politique étrangère occidentale – et l’attitude des États-Unis en particulier. En 50 ans, on a d’abord vu la fin des empires européens et ensuite la disparition du communisme comme une alternative politique et économique au capitalisme, mais les idées de Rostow ont presque universellement omis de remettre à jour la richesse et la prospérité pour les pays en développement qu’ils avaient promis. De grandes parties du monde où les idées de Rostow ont été appliquées – « l’Afrique noire », en particulier – sont embourbées dans la pauvreté et la dette. Non seulement cela, mais les idées de Rostow sous-tendent le manque de compréhension et l’application par les Américains de stratégies inappropriées en Irak et en Afghanistan, avec toutes les conséquences sanglantes en ayant découlé au cours de la première décennie du 21e siècle.
Les idées de Rostow ont été fortement critiquées du point de vue marxiste, notamment avec la théorie de la dépendance d’André Gunder Frank (1971) et la théorie des systèmes mondiaux de Immanuel Wallerstein (1979) – même si ces critiques sont largement politiques et/ou économiques. (Fait intéressant, les deux géants économiques émergents du début du 21e siècle, l’Inde et la Chine, sont remarquables en évitant au moins une partie des idées de Rostow!) L’objectif de cet article est de critiquer Rostow d’un point de vue socio-psychologique et de présenter un autre modèle pour le développement social et politique avec le concept de Don Beck de démocratie stratifiée, d’abord présenté lors d’une conférence au cours du Forum de l’an 2000 et en réponse à l’État du Monde de Mikhaïl Gorbatchev.
Pour une discussion complète des idées de Rostow et une évaluation partielle les concernant, voir sa Théorie de modernisation.
Nous sommes en 2013, et dans la plupart des pays, il y a eu, depuis des dizaines d’années, tellement d’échanges avec le monde extérieur que différentes cultures de pensée qui n’existaient pas auparavant sont apparues et se développent au sein des pays qui se pensent démocratiques.
La démocratie émane du peuple apprennent les enfants à l’école. Suffit-il d’avoir le droit de vote ou d’élire des députés pour que cet état de fait soit encore garanti? Une petite observation s’impose et révèle qu’il n’en est rien!
Ont voix au chapitre, ceux qui pratiquent la loi du plus fort et sont donc toujours gagnants, sauf quand ils se trouvent en face de plus forts qu’eux, ce qui devrait être rarement le cas. Et de nos jours, les gagnants sont les multinationales, les grands groupes et les banques. Elles accaparent tout et sur une planète encore soumise à la dualité, les ressources augmentent d’un côté et disparaissent de l’autre. Ce système n’est pas juste, il va à l’encontre de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Nos présidents successifs ne savent plus gérer la France, du moins pas correctement. Ils n’ont pas encore les capacités intellectuelles pour comprendre que la croissance est une absurdité dans un monde fini et ne respectent pas non plus tout le monde comme ils voudraient être respectés eux-mêmes. Ils ont un comportement BLEU, ORANGE et rarement VERT et parfois même carrément ROUGE. Ce sont des couleurs de la Spirale Dynamique, un concept de Prof. Clare GRAVES pour comprendre l’évolution de la pensée individuelle et collective. Ce sont des niveaux d’existence qui font partie du premier plateau de valmèmes, en quelque sorte une unité de mesure de la progression sur la Spirale Dynamique qui comporte à l’heure actuelle 8 couleurs ou 8 valmèmes qui vont du plus simple au plus complexe, ceci au niveau de la pensée, mais évidemment aussi des systèmes qui en résultent.
La pensée d’une présidence collégiale est une pensée émanant du deuxième groupe de valmèmes qui débute avec JAUNE puis TURQUOISE dont on note les premiers bourgeons et qui est le valmème le plus évolué. Il n’est pas nécessairement meilleur que les autres, il faut que chaque valvème soit équilibré et que la Spirale des personnes s’y trouvant le soit également, mais les valmèmes du second groupe de niveaux ont l’avantage de voir la totalité de la Spirale et de penser aux conséquences pour la planète des actes qu’elles posent.
Sur le premier plateau, de BEIGEà VERT, l’ego est fortement développé et prépondérant. Cela se note aisément aux duels télévisés lors des campagnes ou lors des solos dans les partis. Au second niveau, l’ego est encore présent, mais il joue un rôle secondaire. On le réactive par exemple lorsqu’il faut fuir face à un danger. Mais en règle générale, l’esprit est dominé par le bien commun et le bien supérieur.
Plus on avance sur la Spirale, plus on englobe de valmèmes que l’on a traversés, et où l’on a séjourné parfois pendant des années. Au premier niveau, les valmèmes se font la concurrence, puisque chacun pense détenir la vérité. Au second niveau, on laisse à chacun sa vérité et on essaye de faire harmoniser le tout. Il faudrait donc qu’un président unique englobe toutes les couleurs et les servent dans sa politique, ce qu’aucun ne sait faire puisqu’ils ont presque tous une forte dose de BLEU et d’ORANGE, alors qu’un président devrait être positionné en JAUNE et TURQUOISE. Il en ressort donc, afin que cessent ces dégradations sociales, ces guéguerres civiles continues, que la France ait une présidence collégiale avec au moins trois, mieux encore cinq présidents défendant les couleurs ROUGE, BLEU, ORANGE, VERT et JAUNE parce que ce n’est que cette dernière personne qui a les capacités de comprendre toutes les autres puisqu’elle a déjà traversé tous les valmèmes et que ce n’est qu’avec elle que les droits de tous sont respectés. Il n’existe aucun pays piloté en JAUNE, mais si vous souhaitez connaître une telle société, allez visiter celle de Ricardo Semler au Brésil.
Mais comme nos systèmes politiques et nos gouvernements sont contrôlés par des personnes en BLEUet ORANGEqui ne comprennent pas les personnes en VERT et JAUNEalors que ces dernières les comprennent parfaitement et voient comment elles vont droit dans le mur, la présidence collégiale en France et ailleurs restera une utopie, mais c’est la meilleure solution.
Même si le lecteur ne le sait pas encore, nous vivons et nous nous développons sur cette Spirale Dynamique. Cette Spirale Dynamique a exprimé jusqu’à présent 8 couleurs qui correspondent à 8 conditions de vie et 8 capacités cérébrales. Pour chacune des 8 couleurs, la 9e est en train de se développer, la démocratie prend un autre sens.
En Beige, il n’existe aucun concept d’organisation politique.
Pour Pourpre, la démocratie est ce que le peuple décide de faire, que le chef annonce et qui est dirigé par les anciens et les esprits.
Avec Rouge, la démocratie est tout ce que le leader déclare comme tel. « Le pouvoir au peuple », cela signifie le pourvoir au leader et quelques élus.
Bleu voit la démocratie comme un système juste pour les Hommes justes et bons qui observent les règles et les traditions.
En Orange, la démocratie est une politique pluraliste déterminée par donner et recevoir au sein d’un jeu économique de contrôle réciproque.
Pour Vert, la démocratie signifie que chacun participe avec les mêmes droits à la prise de décision par consensus et pour notre bien à nous, le peuple.
Avec Jaune, la démocratie est un processus qui intègre la plupart des intérêts de telle manière que les flux puissent être développés vers le haut de la spirale.
Et Turquoise voit la démocratie comme un macro-management de toutes les formes de vie pour le bien commun en réaction aux macro-problèmes.
Toutes ces couleurs ou visions du monde sont présentes en France et dans les autres pays occidentaux. Les couleurs ou groupes les plus représentés sont Bleu et Orange. Avec l’arrivée des personnes issues du milieu de la migration, Pourpre et Rouge sont représentées de manière significative dans la société. Des problèmes croissants dans les pays et le monde ont amené Vert, Jaune et Turquoise sur le devant de la scène. Et le système financier devenu fou a offert aux politiciens et chefs d’entreprises le self-service Rouge qui dans son expression négative intimide, exploite et manipule les gens sans pouvoir ou bouscule, domine, malmène. Chacune de ces couleurs ou manières de penser a des côtés sains et des côtés malsains pour l’individu tout comme pour l’ensemble de la Spirale. Pour qu’une société, une entreprise, une famille, une association ou un pays fonctionnent, il faut que leur Spirale soit en harmonie. Le lecteur sait qu’elle est très rarement en harmonie chez le particulier et jamais dans les sociétés. Un lecteur avisé essaiera au maximum d’équilibrer la sienne afin que la Spirale globale soit en équilibre.
La plupart des politiciens sont positionnés en Bleu, leur programme est la Vérité Ultime pour tout le pays, c’est pourquoi l’Amérique veut absolument apporter la démocratie à des pays qui ne sont nullement prêts pour la recevoir. Les gens, les politiciens sont aussi des gens, mais comme il y a si souvent un gouffre entre la pensée et l’action, ils agissent pour la plupart à partir de Orange où la version malsaine de cette manière de penser veut toujours plus d’argent, toujours plus de croissance sans scrupules pour les dégâts collatéraux.
Afin de continuer à se développer, il faut bien sûr une pensée ouverte. La pensée bloquée voit son programme, ses propres idées comme les meilleures et les plus justes pour tous. Superficiellement, nos pays sont dirigés par un président ou un chancelier, et il n’existe pratiquement plus de différence entre gauche et droite. Dans la pratique, c’est toujours encore le clientélisme familial et négatif de Pourpre qui est actif.
Lorsque j’écoute des conversations politico-économiques, il y a souvent des différends, les uns ne savent pas écouter, les autres coupent la parole, chacun veut avoir raison et chacun n’a que raison pour lui, mais pas nécessairement pour les autres.
Comment diriger un pays avec ce savoir?
Je plaide pour un collège de présidents composé des différentes couleurs. Afin qu’il n’y en ai pas de trop, nous pourrions prévoir des présidents qui ont des capacités cérébrales dominantes positives en Rouge, Bleu, Orange, Vert et Jaune. Il est impératif que quelqu’un défende les valeurs Jaune afin qu’il soit garanti que les valeurs des conditions de vie Beige, Pourpre et Turquoise soient également défendues. Entre Vert et Jaune, il existe un saut quantique. Au cours du premier plateau de Beige à Vert, chaque groupe ou couleur pense avoir trouvé le saint Graal. A partir du second plateau qui s’élève à partir de Jaune, on considère toutes les étapes précédentes comme de niveau égal et nécessaires pour atteindre les marches supérieures.
La faisabilité pratique
Comme toujours, je plaide pour le courage d’essayer sur un territoire donné. Tous les individus ont accès à Internet. Tout le monde remplit le questionnaire qui leur montre sur quelle marche de la Spirale ils se trouvent, peu importe celle qu’ils ont atteinte ou celle qui est dominante chez chacun, puisqu’elles ont toutes la même importance, elles doivent juste être en harmonie, ce que le questionnaire de base ne peut révéler. Pour toute personne ne pouvant remplir le questionnaire car elle manque d’intelligence ou de capacités cérébrales sera apprécié d’une autre manière afin qu’il trouve le groupe qui lui convient. Chaque groupe choisit ses représentants qui agissent dans leurs intérêts. Et chaque groupe reçoit de l’argent pour mettre en place ses projets. Les Jaune et les Turquoise sont des groupes conseil qui veillent à ce que les Spirales soient toutes saines ou le deviennent.
Dans leur livre sur la Spirale Dynamique, les auteurs français écrivent: « Il y a plusieurs manières de considérer les relations humaines tant au niveau personnel que sociétal. L’unilatéralisme consiste à prendre ses décisions et à agir seul, sans jamais consulter les autres, ni chercher leur soutien. Le multiculturalisme admet la diversité des idées, des personnes et des cultures, mais simplement comme une juxtaposition d’éléments hétérogènes. » Un unilatéralisme pluriel, comme l’avait appelé le sociologue allemand, Ulrich Beck.
Mes observations de la relation humaine me laissent à penser que nous sommes dans un bilatéralisme multiculturel. Car les décisions prises par les êtres humains, qu’elles le soient dans l’unilatéralisme ou dans le multiculturalisme, elles ont d’abord toujours des conséquences, sur soi, mais plus souvent sur les autres, car nous vivons dans un monde interdépendant de relation aux autres, même sans les voir, ni les connaître.
La pluralité des idées est ainsi une nécessité, mais aussi une chance. Si nous en étions plus conscients et lui donnions plus de chances, Manon, portugaise, et d’origine française, et spiritiste, et altermondialiste, et adepte du polyamour, et escrimeuse en amateur, n’aurait pas besoin de faire le tri dans ses différentes facettes de son identité et de cacher les unes pour avoir le droit d’appartenir aux autres.
« L’acceptation et la prise en compte de la complexité des êtres sont un enjeu majeur pour ce début du XXIe siècle. Il en va de notre paix intérieure et de la survie du monde. La simple cohabitation des cultures et des systèmes de valeurs n’est pas une réponse appropriée aux souffrances que causent leurs différences. Il s’agit d’aller au-delà en comprenant les divergences comme les complémentarités, en percevant les évolutions nécessaires et possibles et en sachant comment interagir avec toutes les composantes de l’humanité. »
Depuis que j’ai étudié les effets de la concurrence sur le bonheur national et personnel, j’ai toujours favorisé la coopération qui, seule, est porteuse de progrès social, éthique, écologique et personnel. Il faut avoir des valeurs authentiquement JAUNE ou TURQUOISE saines, pas seulement de façade pour pouvoir atteindre le niveau d’un être humain vrai comme il est dépeint dans le livre « Conversations avec Dieu » de Neale Donald Walsch. Certains l’appellent « homo durabilis », cela ne me plaît pas trop vu ce que les industriels ont fait du terme « durable », une destruction qui dure pour leur seul profit! Je l’appelle « homo conscientia », un être dirigé par sa conscience en lien direct avec sa Divinité.
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